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Premier cas de décès par rage en Guyane : alerte sanitaire.

A photography of the vampire bats as potential carriers of the rabies virus in the Guyane region.
Premier cas de décès par rage en Guyane depuis 2008 : un résident de Cayenne est décédé, mettant en lumière la présence du virus dans la région, potentiellement transmis par des chauves-souris vampires. Une mission de santé publique est en cours pour évaluer et gérer la situation, notamment sur le site d'orpaillage d'Eau Claire, où les autorités agissent pour prévenir de nouveaux cas.

Premier cas de décès par rage en Guyane depuis 2008

Un événement malheureux vient rappeler la présence de la rage en Amérique du Sud : le décès d’un patient à Cayenne, en Guyane. Dans un communiqué publié jeudi, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Guyane a annoncé la mort d’un patient atteint du virus de la rage. Il s’agit du premier cas mortel documenté sur ce territoire depuis seize ans. Cette annonce survient après l’admission en février et début mars de trois individus en provenance du site d’orpaillage d’Eau Claire. Ces patients, admis en réanimation à l’hôpital de Cayenne, sont décédés dans les dix jours suivant leur hospitalisation.

Les chauves-souris vampiriques : porteuses du virus

Les résultats des analyses biologiques ont révélé la présence du virus de la rage sur les prélèvements de l’un des patients en début de semaine, alors que les analyses restent en attente pour les deux autres individus. Anne Lavergne, responsable du laboratoire des interactions virus/hôtes à l’Institut Pasteur, a souligné que les chauves-souris vampires Desmodus rotundus, sont les principaux réservoirs du virus de la rage en Amérique du Sud. Ces chauves-souris se trouvant être immunisées contre le virus, elles ne développent pas la maladie mais peuvent être un vecteur de propagation aux autres espèces, y compris l’homme.

Une colonie infectée suscite l’inquiétude

La manière précise par laquelle la victime a contracté le virus reste inconnue. Cependant, l’hypothèse d’une infection via une rencontre avec une colonie de chauves-souris contaminée n’est pas écartée. Cette situation augmenterait significativement les risques de transmission vers les populations humaines. Il est spécifié que, malgré la rareté de la transmission interhumaine, il est crucial de procéder à une évaluation des risques d’exposition précise, notamment pour les professionnels de santé et de laboratoire qui ont été en contact avec les victimes.

Mission de santé publique à Eau Claire

Face à l’urgence de la situation, le Centre de traitement antirabique (CTAR) mène des actions de traçage des contacts et d’évaluation du risque d’exposition en lien avec cette alerte sanitaire. En parallèle, une mission de santé publique prévoit de se rendre sur le site d’Eau Claire, qui est un site d’orpaillage illégal, dans le but d’évaluer et de gérer la situation. La préfecture et l’ARS travaillent conjointement pour déployer les mesures nécessaires afin de prévenir de nouveaux cas et d’assurer une information adaptée aux populations concernées. L’objectif est d’endiguer la menace que représente la rage dans cette région particulièrement exposée du fait de la présence des chauves-souris vampires.

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