Trois ans après le décès d’un jeune étudiant nantais, suite à l’injection du vaccin AstraZeneca, ses parents cherchent encore des réponses. En mars 2021, la campagne de vaccination battait son plein en France, avec diverses options comme Pfizer, Moderna ou AstraZeneca. Cependant, la mort d’Anthony Rio, âgé de 24 ans et en 6e année de médecine, a suscité des questions sur la sécurité des lots du vaccin AstraZeneca, notamment le lot appelé « ABV 53 00 ».
Les parents d’Anthony, résidant à La Turballe en Loire-Atlantique, affirment ne pas être antivax ni complotistes, mais souhaitent simplement faire la lumière sur les circonstances du décès de leur fils. Myriam Rio, la mère d’Anthony, rappelle la vie saine que son fils menait, en soulignant qu’il ne buvait pas, ne fumait pas et pratiquait régulièrement du sport. La disparition brutale de leur fils après la vaccination est pour eux un événement inexpliqué et inattendu.
Dans le contexte européen d’alors, l’Autriche avait interdit l’utilisation du lot « ABV 53 00 » le 8 mars, jour de la vaccination d’Anthony, à la suite du décès d’une infirmière. Cette mesure avait été suivie de suspensions ou de restrictions concernant AstraZeneca dans d’autres pays. La France, prenant note des risques, avait alors décidé de limiter l’administration du vaccin AstraZeneca aux personnes de plus de 55 ans. Un choix qui s’inscrivait dans la précaution face aux risques possibles associés.
Le rapport entre le vaccin AstraZeneca et de très rares cas de thromboses avait été établi par l’Agence européenne du médicament, mettant en lumière des incidents de caillots sanguins inhabituels accompagnés de faibles taux de plaquettes sanguines. La problématique de la sécurité des vaccins anti-Covid se posait alors avec acuité, et en mars 2021, neuf décès et 25 cas avaient été signalés à l’agence au sein des pays membres de l’UE, plus le Royaume-Uni, sur un total de vingt millions de personnes vaccinées avec AstraZeneca.
Sur le plan de la sécurité sanitaire et de la communication autour des vaccins, ces événements soulèvent la question de l’information et du consentement éclairé des personnes vaccinées. Les parents d’Anthony, par leur quête de vérité, espèrent contribuer à une meilleure compréhension des risques et par conséquent à une amélioration de la politique vaccinale. En attendant, cette histoire tragique demeure un symbole des défis et des douleurs rencontrés dans la lutte mondiale contre le Covid-19.