Alerte sur l’émergence de nouveaux virus
Dans un monde encore marqué par les répercussions de la crise sanitaire du Covid-19,
l’humanité doit se tenir prête à faire face à d’autres menaces virales potentiellement plus destructrices.
C’est le message alarmant transmis par Jean-François Delfraissy, ancien président du conseil scientifique
et actuel président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), lors de son intervention sur l’antenne
de RTL dans l’émission « Focus Dimanche ». Interrogé sur la possibilité de voir surgir de nouveaux virus
aussi puissants que le coronavirus, sa réponse fut affirmative.
Estimant que des crises sanitaires de grande envergure pourraient se manifester à court ou moyen terme,
Delfraissy a mis en lumière l’importance de la recherche fondamentale.
Ces recherches, axées sur l’exploration de domaines encore inconnus de la science sans a priori,
peuvent fournir des informations précieuses pour prévenir et combattre les pandémies futures.
Cet investissement dans la science est primordial pour anticiper les scénarios critiques que l’humanité
pourrait être amenée à affronter.
Prévoir le pire : une stratégie d’anticipation
La prudence et la préparation constituent les deux piliers de la stratégie de protection contre les futures
menaces virales évoquées par Jean-François Delfraissy. Un élément déterminant dans son raisonnement est la
perception d’une « vision de santé globale » illustrant les interactions entre les mondes animal, végétal et humain.
La mondialisation des échanges et l’augmentation des voyages internationaux intensifient le risque de
« ruptures de barrières d’espèces », où des virus peuvent passer de l’animal à l’homme, créant ainsi de
nouvelles maladies infectieuses.
Delfraissy préconise de se préparer à envisager des scénarios catastrophes avec une approche pragmatique
— se dire que cela n’arrivera pas, mais planifier en conséquence. Cette anticipation inclurait même de
préparer des réponses à des virus ciblant des populations jusqu’alors moins affectées, comme les enfants.
Anticiper le pire permettrait de développer des mécanismes de réponse rapide et efficace face à des virus
imprévus, garantissant ainsi une meilleure résilience face aux crises sanitaires.