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Réapparition inquiétante de la tuberculose en France

"A snapshot of the resurgence of tuberculosis in France and the challenges of combating multidrug-resistant strains."
Après des années de baisse, la tuberculose fait son retour en France en 2023, avec une augmentation notoire de cas attribuée au rattrapage des diagnostics non effectués pendant la crise du Covid-19. La vigilance est renforcée face au risque de tuberculose multirésistante, liée à l'arrivée de personnes en provenance de régions où ces souches sont plus courantes, nécessitant des avancées thérapeutiques pour une prise en charge optimale.

Rebond de la tuberculose en France : une situation sous surveillance

Alors qu’on observait une tendance à la baisse depuis plusieurs années, la
tuberculose montre des signes inattendus de réapparition sur le territoire français. D’après une récente étude de
Santé publique France, 2023 marque un renversement de cette dynamique avec une augmentation notoire de l’incidence de la maladie. Cette tendance préoccupante survient
après un contexte sanitaire marqué par la lutte contre le Covid-19, qui avait occasionné une chute des cas de tuberculose. Des données préliminaires font état de
4.728 cas déclarés en 2023, un chiffre qui rompt avec le reflux constant de l’infection ces dernières années. Les spécialistes suggèrent que cette hausse pourrait être attribuée à un « rattrapage » des diagnostics qui n’ont pas été faits pendant la crise du coronavirus.

Les coulisses d’une vigilance renforcée contre la tuberculose

La tuberculose, infection aux formes potentiellement graves et principalement pulmonaire, requiert une attention soutenue de la part des autorités sanitaires. Se transmettant par voie aérienne, la bactérie responsable a longtemps été la première cause de décès par infection au niveau mondial, avant d’être supplantée par le covid-19. En dépit d’efforts conséquents et de la disponibilité de vaccins et d’antibiotiques, cette maladie continue d’occuper les spécialistes de santé publique. La recommandation vaccinale reste d’actualité en France, où l’incidence reste inférieure à 10 cas pour 100.000 habitants, sans caractère obligatoire du vaccin.

L’année précédant la pandémie avait recensé 5.114 cas et le taux de cas a poursuivi sa décroissance lors des années suivantes, avant de remonter en 2023. Par le passé, les augmentation de cas ont souvent été liées à des événements externes, comme l’illustre l’actuelle crise ukrainienne, qui a engendré un important flux de réfugiés vers l’Europe de l’Ouest, impactant l’épidémiologie de la tuberculose. La France a donc initié un dépistage actif pour une partie des réfugiés en provenance d’Ukraine, pays où la tuberculose est plus prévalente.

Une réponse sanitaire face aux enjeux de la tuberculose multirésistante

Parallèlement à l’émergence du nombre de cas, nous observons également une hausse préoccupante des formes de tuberculoses résistantes aux antibiotiques usuels. C’est notamment le cas des souches multirésistantes, un phénomène qui a été exacerbé par l’arrivée en France de personnes provenant d’Ukraine et de Géorgie, régions où ces souches sont plus courantes. L’enjeu autour de la tuberculose multirésistante est capital, sachant les difficultés qu’elle présente en termes de prise en charge et de traitement.

En réponse à ce défi, on a assisté ces dix dernières années à des avancées notables dans le domaine thérapeutique, portées par la découverte de nouveaux antituberculeux et le repositionnement d’antibiotiques connus. Les essais cliniques combinant ces molécules ont abouti à des progrès significatifs, ouvrant de nouvelles perspectives dans le traitement de cette forme de tuberculose.

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