Le débat sur la légalisation du cannabis en France a été relancé grâce à l’intervention du célèbre acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz. Avec la sortie prochaine de son documentaire intitulé Cannabis, co-réalisé avec Antoine Robin, la question de l’impact d’une potentielle légalisation se pose avec plus d’acuité. La diffusion du film est prévue pour le 2 avril en prime time sur France 5 et sera suivie d’un débat animé par Karim Rissouli.
La France se distingue par son nombre de consommateurs de cannabis, estimé à près de 4 millions, ce qui représente la plus grande communauté de consommateurs réguliers en Europe, et ce, malgré une loi interdisant sa consommation. Dans son enquête, Kassovitz s’interroge sur la pertinence de maintenir l’interdit dans un contexte où l’accès au cannabis est d’une facilité déconcertante. « Nous sommes 4 millions de consommateurs de cannabis au quotidien, le plus grand nombre en Europe malgré l’interdiction », souligne-t-il, questionnant la logique derrière la politique actuelle et suggérant l’éventualité de réaffecter les ressources financières mobilisées pour la répression.
Ce nouveau documentaire promet une plongée au cœur des expériences internationales, en analysant les conséquences de la légalisation dans les pays qui ont franchi le pas. Cette investigation poussée par Kassovitz a pour vocation d’éclairer les enjeux sociétaux et de santé publique liés au cannabis. Petit rappel, la télévision a déjà planifié une date pour nous inviter à cette réflexion : « Le résultat : un documentaire intitulé Cannabis, qui sera diffusé en prime time le 2 avril sur France 5″, comme l’affirme le réalisateur. En dépit de ses découvertes, l’intention de Kassovitz n’est pas de militer pour la légalisation mais de favoriser un débat éclairé : « Mon but n’est pas qu’on légalise le cannabis mais qu’on se pose la question ».
En marge de cette œuvre documentaire, les avancées législatives ne sont pas en reste. Des médicaments à base de cannabis sont attendus pour 2025, annonçant peut-être une évolution des perceptions autour de cette substance longtemps marginalisée. En parallèle, une tendance intéressante se dessine chez les jeunes qui, d’après les études récentes, boivent et fument de moins en moins. Ce recul de l’addiction interpelle et pourrait avoir un rôle dans la manière dont la société appréhende la consommation de stupéfiants, y compris le cannabis.